La vie intérieure est-elle la meilleure option pour nos chats ?
Historiquement, le chat avait pour mission de chasser les nuisibles tels que les rongeurs au sein de nos foyers. Aujourd’hui, son rôle a évolué. En effet, notre cher minou est désormais considéré comme un membre à part entière de la famille, et il n’a plus à travailler pour mériter sa pitance.
Dangers associés aux sorties extérieures de votre chat
Les risques liés aux sorties en extérieur sont nombreux, mettant en danger nos précieux compagnons, qu’il s’agisse de noyades, de collisions avec des véhicules, d’agressions par des animaux sauvages, des chiens ou d’autres chats.
Risque de Maladies Incurables
Un chat qui se promène à l’extérieur peut contracter diverses maladies, certaines étant incurables, comme le virus de l’immunodéficience féline (FIV). En fait, la durée de vie d’un chat qui sort à l’extérieur diminue considérablement, alors qu’un chat qui reste à l’intérieur peut vivre de 12 à 15 ans, en comparaison à la courte espérance de vie d’un chat errant, qui est de seulement 2 à 3 ans.
Le Voisinage : un risque pour votre chat
Il est également essentiel de prendre en compte le voisinage lorsqu’il s’agit de décider si l’on autorise son chat à sortir ou non. Si vos voisins ne sont pas fans des chats et n’apprécient pas de retrouver des excréments dans leur jardin, ils pourraient être tentés de faire du mal à votre chat pour le décourager.
Surpopulation Féline
Les chats se reproduisent à un rythme effréné, et laisser un chat non stérilisé vagabonder à l’extérieur pourrait entraîner la naissance de plus de 30 chatons en moins d’un an. Ces chatons continueront à se reproduire, contribuant ainsi à la surpopulation féline, ce qui conduit à l’euthanasie de milliers de chats chaque année au Québec.
Extinction de nombreuses espèces
Un autre aspect à prendre en compte est la préservation de la biodiversité. Les chats figurent parmi les espèces invasives responsables de l’extinction de nombreuses espèces d’oiseaux à travers le monde (Kilsdonk, 2023). En effet, les chats sont des prédateurs naturels, chassant les petits mammifères, même s’ils ne sont pas affamés.
Un chat heureux à l’intérieur ?
Il est tout à fait possible de bien gérer la vie d’un chat qui vit exclusivement à l’intérieur. Cela requiert la responsabilité de lui fournir un environnement enrichissant et stimulant. Pour ce faire, il est recommandé :
- Lui consacrer du temps pour jouer tous les jours.
- L’installation d’étagères et de tablettes ainsi que la création de parcours peuvent être très enrichissantes.
- Les stations à griffes sont également essentielles, car elles répondent à un besoin instinctif des chats.
- Lui proposer des jouets interactifs et des casse-têtes adaptés pour le stimuler mentalement.
- La recherche de nourriture peut être une activité captivante.
Vie intérieure ou extérieure ?
Il existe un compromis possible. Il est envisageable de permettre des sorties à son chat, à condition qu’elles soient sécurisées. L’utilisation d’un harnais et d’une laisse peut être une alternative intéressante, à condition que votre chat s’y habitue. Il est essentiel de le surveiller constamment pour éviter qu’il ne se retrouve coincé ou ne s’échappe accidentellement.
Pour les plus bricoleurs, la création d’un « catio », un espace extérieur spécialement conçu pour les chats et sécurisé pour les empêcher de s’échapper, est une option. Les murs sont généralement grillagés pour permettre au chat d’interagir avec l’extérieur, tout en évitant les risques.
En fin de compte, il est primordial de prendre une décision éclairée en fonction de votre situation personnelle. Votre vétérinaire peut vous guider dans cette démarche en prenant en compte la santé de votre animal, en vous conseillant sur la prévention des parasites, la micropuce et les vaccinations appropriées.
Il est également essentiel de se familiariser avec la réglementation municipale, car certaines villes peuvent avoir des règles spécifiques concernant la sortie des animaux de compagnie.
Véronique Robichaud
Conseillère d’orientation et intervenante en zoothérapie
Sources :
https://lactualite.com/sante-et-science/chats-domestiques-devraient-ils-sortir/